30% de votants. En clair, une énorme abstention.
Et chaque porte-parole de véhiculer son satisfecit cathodique pour le pourcentage obtenu par son clan en oubliant toutefois que gros pourcentage de rien égale… Je connais un copain qui s’est fait bouler aux législatives il y a quelques années avec 163 encouragements.
Mais qu’importe les graminées pourvu qu’on les ratisse. D’où une reconnaissance unanime de la nette percée des verts dans ce résultat avec environ 14,21% des votes exprimés, correspondant à 156 voix, dont la mienne.
Soit : 155 + 1.
Alors, vous posé-je cette question ? Suis-je vert ?
Oui…
Allez, laisse béton. Tu sais bien que je ratiocine sur mes racines.
Et pourtant, je l’admets, j’ai voté Dany. Tout d’abord parce qu’il sait encore envoyer ceux qui l’emmerdent sur les roses. Ensuite parce qu’il n’a pas la langue de bois… mort. Ensuite, parce qu’il n’est pas au tapis… vert.
Et puis pas la peine d’aller à hue et à dia quand on a un bon cheval comme Dany.
Surtout quand tout le monde soudain se reconvertit nature.
Car, comme aurait pu dire Arlette, qui aurait pu s’appeler Marguerite pour faire plaisir à Krivine, si les Belges sont dans les choux, le Coca dans les toilettes, la droite finit dans les pâquerettes.
Alors par ces temps où le centre n’est plus qu’un cercle, le RPR qu’un résidu mélampyre, autant voter pour un Dany lévogyre.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 juin 1999