Chronique du 18 juin 1999 (2)

18 juin 1999 : soirée cathodique consacrée au tourisme à Saint-Pierre et Miquelon. Parmi les sujets abordés de la manière la plus laconique, le produit culturel de l’Archipel. Tout au plus la journaliste aura-t-elle mentionné un événement certes sympathique, mais à portée limitée, comme la Fête de la Musique. Quant à l’évocation de la Fête du cheval à Miquelon, cela nous aura permis au moins d’avoir le mors aux dents. Mais quid par exemple d’un événement comme Franco-Marines qui aura dynamisé les îles en 1997 et dont aucun journaliste n’a pensé à se dire : Mais pourquoi n’y-t-il pas d’édition 1999 ? Sans doute était-ce une des rares fois où il y avait de réelles retombées médiatiques hors de notre cocon habituel. Et que dire d’autres fêtes, tant à Saint-Pierre qu’à Miquelon ? Mais passons.

Le développement du tourisme passerait-il par la pérennisation d’événements culturels mis en œuvre par des bénévoles qui y croient ? OU doit-on faire appel à des sociétés spécialisées, mais alors, messieurs dames, à vos porte-monnaie. Quoique sur les îles, à cent mille francs, vous passez pour un crétin ; à un million, vous devenez crédible. Qu’importe, prenons le parti de respecter le contribuable. Encore faut-il donc que ces bénévoles se sentent compris et portés par ceux qui détiennent le pouvoir économico-administrativo-politique. Il est un choix à faire entre le bricolage et l’action d’envergure sur la durée. Pour l’instant, on se satisfait aisément sur l’Archipel du premier volet.

Il est vrai que d’études, en missions, en brochures, en impressions de tout genre, on peut faire vivre du monde. Mais ailleurs. En métropole, par exemple.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 juin 1999