Chronique du 4 juin 1999

Panneaux électoraux toujours vierges, toujours verts.
C’est Antoine Waechter l’écologiste, qui serait content et qui sait, Dominique Voynet. À moins que le ministériat (mot refusé par mon correcteur orthographique – preuve de sa prudence) lui ait amoindri le sens des couleurs. Ici, tout est vert.
Et les affiches sont parties, elles, au diable vauvert, histoire de défendre leurs couleurs.
Mais qui oserait nous prendre pour des bleus ?

Pendant ce temps, en Belgique, tout le monde est vert, mais pas pour les mêmes raisons, dibenzodioxine (mot refusé par mon correction orthographique – preuve de sa vigilance) oblige.
Mais qui oserait prendre les consommateurs pour des bleus ?

A ce rythme, passerons-nous l’été au vert ?
« Détendez-vous, nous nous occupons du reste », susurrent les verts panneaux électoraux dans leur langage subliminal.
« Attention, si vous nous prenez pour des bleus, gare à la volée de bois vert », marmonne quelque poète ivre de nouveaux vers.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
4 juin 1999