Chronique du 11 juillet 1999

Personne ne couche sous les ponts à Saint-Pierre. D’ailleurs, il n’y a pas de pont. Ce qui a entraîné une élévation du niveau de vie, personne n’étant amené à se réfugier sous un tablier, même s’il n’a pas de boulot. En fait, il y avait un pont, dans les années cinquante, à l’époque des tickets de rationnement (positivement affublés de ravitaillement) pour le pain, le beurre, les boîtes de lait, c’était le pont Boulot. On l’a détruit et comblé. Ceci explique donc cela.

La commune de Miquelon-Langlade, quant à elle, est plus menacée puisqu’elle a encore des ponts. On a cependant l’impression qu’elle cherche à les couper avec Saint-Pierre, son Maire contestant le statut actuel, premier pilier de la Collectivité. Le voilà qui tombe pile.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 juillet 1999