Chronique du 2 juillet 1999

Il y a du sport dans la presse locale.

Ping ! N° 763 de l’Echo des Caps – Semaine du 18 au 25 juin 1999 : Un ouvrier dénonce le leader de la CFDT qui, pratiquant le « faites ce que je dis, pas ce que je fais », embauche de la main d’œuvre étrangère pour sa maison.

Pong! N° 764 de l’Echo des Caps – Semaine du 25 juin au 2 juillet 1999 : Le leader de la CFDT dénonce le large appel des entreprises locales à la main d’œuvre étrangère. Son petit tort à lui c’est du pipi de chat à côté des grands méchants loups bourrés de fric qui oublient leurs concitoyens en quête de beurre et de sueur. Le pauvre ouvrier aurait parlé à tort et à travers : « je vous incite ardemment à tourner sept fois votre langue dans votre bouche avant de parler », admoneste le leader syndical blessé.

Ping! N° 765 de l’Echo des Caps – Semaine du 2 au 9 juillet 1999 : Deux entreprises incriminées réagissent contre l’entreprise de démolition du leader de la CFDT. Toutes deux ont fait appel essentiellement à la main d’œuvre locale. « Avant d’écrire, vous devriez faire un effort de mémoire ou mieux vous renseigner », dit l’un ; « avant de regarder la paille qui est dans l’œil du voisin, il faut regarder la poutre qui est dans le sien », dit l’autre. Face à une situation si peu catholique, rien de tel qu’un renvoi au Nouveau Testament pour le pauvre pécheur (accent aigu).

On attend impatiemment le pong.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 juillet 1999