Chronique du 9 juillet 1999 (3)

Le bonnet corse (suite)

Suite à l’incendie de la paillote « Chez Francis », un incident risque de tomber dans les oubliettes de la procédure. Dieu sait s’il est des événements qui passent à la trappe. Clotilde Valter, conseiller technique pour l’intérieur à Matignon (titre à éviter sous une juridiction clintonienne), a été entendu par le juge Camberou, Bernard Bonnet ayant essayé de luire faire porter le chapeau. Mais, cher lecteur, tu n’apprends rien là.

Mais sache que cette audition a dû être suspendue, la greffière du juge ayant été victime d’un malaise. On ignore l’origine de celui-ci. Aussi en est-on réduit, comme souvent, à des conjectures :

  a-t-elle, à son corps défendant, oublié les règles ?

  a-t-elle eu des vapeurs soudaines ?

  a-t-elle eu un petit creux pour ne pas avoir pris un bon petit déj « Chez Francis » ?

  a-t-elle eu un coup de sang ?

  un battement intempestif du ventricule gauche ?

  du ventricule droit ?

  un retour d’âge?

  en a-t-elle eu marre d’être abonnée aux écritures ?

  a-t-elle pris ses minutes pour des heures ?

  Clotilde Valter lui a-t-elle tapé dans l’œil au point qu’elle en tourne ?

  a-t-elle craint de s’enflammer et partant, de s’éteindre ?

Nul doute que Bernard Bonnet, le préfet hors-cadre (de vélo), engagé dans sa course contre la montre, saura mettre les pendules à l’heure. Et tous de pédaler dans la semoule.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
9 juillet 1999