Chronique du 28 août 1999

Toujours dans le numéro 523 du 1er octobre 1993 de l’Echo des Caps (quand je tiens un journal entre les mains, je ne le lâche plus – voir la chronique précédente), mes yeux se sont posés gratuitement sur un article de Christine Courcol paru dans le journal « La Croix » et reproduit par notre hebdomadaire insulaire. « Saint-Pierre et Miquelon tenté par le tourisme », nous annonce le poulet. Je survole le tout et j’en viens à la conclusion : « Le gros handicap de Saint-Pierre et Miquelon, pour toucher ces touristes-là, c’est la mauvaise qualité et le coût des liaisons aériennes : si les liaisons par bateau ou par avion des provinces maritimes du Canada et de Terre-Neuve sont assez faciles, l’avion ne vient que deux fois par semaines de Montréal.

De métropole, il faut le plus souvent deux escales et seize heures de vol pour arriver à Saint-Pierre, pour un coût jamais inférieur à 8 000 F aller-retour. Avec en prime une piste trop courte qui rend l’atterrissage impossible pour les moyens-courriers et périlleux même pour les petits avions par temps de brouillard. L’Archipel devrait être doté d’une nouvelle piste d’ici à moins de cinq ans. »

La piste est sur le point d’être inaugurée. Il aura fallu attendre une année de plus. Ce qui est convenable, admettons-le. Mais combien de temps faudra-t-il attendre pour des dessertes plus nombreuses, des expéditions moins longues et une baisse réelle du prix du billet ? Le touriste, lui, n’attend pas. Il va ailleurs.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
28 août 1999