Chronique du 22 septembre 1999

Y’a pas de presse, ça peut attendre. (n°0)

Puisqu’il faut bien commencer un jour, autant prendre son envol par un numéro zéro, en choisissant le 767 de L’Echo des Caps, sachant qu’on y parle de la nouvelle piste.
Pour résumer : seize pages.
Page 1 : tout en couleurs. On y voit le Président Chirac qui se fout complètement de ceux qui l’accompagnent. Il aime les bains de foule et tant pis pour ceux qui lui cirent les pompes et lui cassent les pieds. On remarque également le maire de Saint-Pierre, derrière le député, ce dernier (bien qu’en première ligne) en marge de la photo et coupé en deux (pas plié en quatre, mais presque).
Page 2 : pub. A noter qu’on trouve un espace à louer. Les affaires ne marcheraient-elles pas fort ?
Page 3 : Visite présidentielle. Une photo où l’on est – une fois de plus – au garde à vous. Mais c’est une attitude traditionnelle outre-mer, où l’on va aussi souvent au Monument aux Morts qu’à la messe.
Page 4 : Allocution de Monsieur le Maire. « Monsieur le Président… je vous remercie ».
Page 5 : Réponse de Monsieur Chirac : « Je vous remercie… pour votre accueil auquel je suis sensible ».
Pages 6,7 et 8 : intégralité de l’allocution du président (de la République) : « Bravo au Conseil général… Vive Saint-Pierre et Miquelon, Vive la France ». Il s’est gouré, il aurait dû parler du Conseil municipal, mais on ne peut pas faire plaisir à tout le monde.
Page 8 (sur deux colonnes) Réaction d’Albert Pen (ex-maire de Saint-Pierre et ci-devant conseiller économique, même si ce n’est pas écrit) : et ta sœur, elle bat l’beurre ? Mais Albert-Chirac, c’est un peu l’histoire des rendez-vous ratés. Je t’aime, moi non plus, comme dirait un chanteur célèbre.
Pages 9 à 11 : programme télé dont tu n’as que faire, puisque tu es tombé sur la dernière ligne « fin des émissions ».
Page 12 : nouvelle piste, c’est moi l’prem’, dit le Maire. Comme au temps de la communale. Qui est l’père, ô ma mère ?
Page 13 : « Attention aux envahisseurs » – un titre qui prête à confusion compte tenu de l’armada de gendarmes-mobiles venus à Saint-Pierre pour la visite du président. Mais l’on est vite rassuré, car l’article est signé de monsieur Georges Poulet.
Page 13 (toujours) + 14 : celui qui croyait au ciel (monseigneur Maurer) et celui qui n’y croyait pas (moi, en tout cas)
Page 12 : les mots croisés (si tu vas chez le dentiste ou aux toilettes)
Page 12 – je marque une pause. Un livre vient de paraître aux Editions de l’Acadie, écrit par Françoise Enguehard, originaire de l’Archipel. Son E-Mail : enguehard@roadrunner.nf.net. C’est son premier roman. (Tiens, je suis content de te donner une info, si t’as pas eu l’bol comme moi d’avoir l’hebdo, que je te résume présentement (comme diraient les Québécois).
Page 13 : annonce légale – création d’une société de pêche au nom prometteur de « les pêcheries de l’Aigle ». Pour se défendre bec et ongles ?
Parmi les consultations de prix, on y parle encore de la caserne que l’on ne finit plus de ravaler (en avalant la pilule, mais en douceur).
Un appel d’offres est lancé également pour un aménagement de l’étang Boulot, afin de mieux s’y reposer.
Page 14 : pub. On y trouve encore un espace à louer.
Page 15 : pub.
Page 16 (la última) : cinéma (avec un titre intéressant « Yeux grands fermés ». Pour mieux voir et apprécier, sans doute.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
22 septembre 1999