Chronique du 30 septembre 1999 (2)

Lisons peu, mais les yeux ouverts.

L’idée de la nouvelle piste, c’est grâce à moi, nous rappelle Marc Plantegenest, Maire de Saint-Pierre, ci-devant ex-président du Conseil général, dans l’éditorial de l’Echo des Caps du 24 septembre 1999.
Le « processus de concrétisation du projet », c’est moi.
Le choix du GIE, c’est moi.
La redistribution des revenus, c’est moi.
(La recherche des voix, c’est pas moi).
La réponse à la crise de la pêche, c’est re-moi.
Celui qui n’était pas invité, c’est moi (présent de permanence) – (Or il y était, car qu’aurait pu aller foutre un sosie dans cette galère ?)
Le bénéfice, c’est lui.

La piste est trop tendre (pour les gros porteurs). A cause de qui ?
La piste est trop courte. La cause est entendue.

Soyons, sire, con, spé.

« Pour « la petite histoire », il faut savoir que c’est sur un coin de table d’un restaurant de Saint-Pierre que le site d’implantation et l’orientation générale de la nouvelle piste ont été choisis» (C’est lui qui l’écrit). « Avec Michel Engler (Directeur des Expéditions polaires – pour que la piste ne décalotte* pas – jeu de mots pour initiés) et Rémy Briand (directeur d’Air Saint-Pierre, ndlr) », précise-t-il.

Conclusion : l’erreur a été de prendre le coin de la table, et non pas la table entière, ce qui aurait donné d’autres perspectives. Et n’aurait-il pas été plus sage de continuer sur la nappe ?

Conclusion subséquente : la piste est bonne pour l’ATR, mais pas pour les gros porteurs (en bourse ?). C’est à cause de la table.

* décalotter : être moche – être raté (exemple :avec ta nouvelle piste, la Pointe blanche, elle décalotte)

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
30 septembre 1999