Encore un jour historique. Décidément, la période est riche en événements que l’on date, propices au dépoussiérage des images d’archives pour journaux télévisés. Mais chaque jour qui passe, quand on y réfléchit bien, n’est-il pas pour chacun d’entre nous historique ? Et commémorer n’est-il pas en fin de compte se flatter au présent ?
Dimanche 5 septembre 1999, monseigneur Maurer, Alsacien après cinquante ans de militantisme céleste à Saint-Pierre, aura dit sa dernière messe. Le 11, il aura quitté définitivement son poste. Il aura fallu que sa santé périclite à nouveau sérieusement pour que son rapatriement ait lieu, le grand scotché au trône papal n’ayant pas encore eu l’obligeance de songer à son remplacement. Refus inconscient de sa propre finitude ?
C’était donc il y a cinquante ans. Deux ans après, il me baptisait. Cela laisse des traces… d’amitié, forcément.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
5 septembre 1999