Grande nouvelle sur les ondes de RFO en ce lundi 18 novembre 1999. Pour faire face à la crise de la pêche, suite à la raréfaction de la ressource, une nouvelle pêche va voir le jour grâce à l’implication très forte des scientifiques de l’IFREMER. Une étude très approfondie (cela va de soi) devrait permettre dans un avenir proche la pêche aux cailloux de fond, sachant que les carrières de Saint-Pierre deviennent progressivement aussi stériles que les fonds marins.
Il s’agira de mettre en place un stage de formation continue pour manier chouleurs et autres pelles mécaniques affublés d’un tuba ou engoncés dans un scaphandrier, histoire de mieux chenaler et de ne pas couler l’entreprise. Quant aux cadres ils devront plus que jamais bien mener leur barque.
Chacun travaillera donc comme un poisson dans l’eau ce qui réduira d’autant les frais d’évacuation sanitaire pour dépression ou autre mal de terre. D’autres s’évertueront, n’en doutons pas, à noyer les cailloux comme autrefois le poisson. Les gardes-pêche devront se reconvertir pour une nouvelle forme de prévention.
Souhaitons que cette nouvelle aventure ne se termine pas en queue de poisson comme tant d’autres projets ont pu couler à terre sans avoir eu le temps d’être à flot.
Par ici les galets et la galette, les pépites et les pépètes. Car au train où vont les choses, les cailloux vaudront de l’or.
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 octobre 1999