Chronique du 1er octobre 1999

Un nouveau parti émerge à Saint-Pierre et Miquelon, le P.E.R, le Parti d’en Rire.

  Vous en avez un beau PER, dira l’un.

  C’est mieux qu’une belle-mère, dira l’autre.

  Surtout quand la mer n’est pas belle, ajoutera le premier.

  Ça nous fera une belle paire, rétorquera son compère.

  Surtout que les deux font la paire, appuiera le premier.

  Espère, soufflera l’autre.

  Eh, le père ! se bidonnera le premier.

  Surtout qu’on se sentait orphelins, soupirera le second.

  Depuis que le Maire s’était fait la paire, précisera le premier.

  Surtout que maintenant il pourra à nouveau dîner à la paire, précisera le second.

  En mangeant une paire chaude, glissera le premier.

  Sans mettre les pieds dans le plat, ironisera le second.

  De pair à compagnon, insistera le premier.

  Et tout ça parce que ses pairs lui ont tendu la perche, insistera le second.

  Parce qu’être maire hors pair c’est de la merde, rappellera le premier.

  Surtout quand on n’est plus sénateur, rappellera le second.

  Ah ça, c’était une autre paire de manches.

  Et une autre paire de claques

  Tu perds tes repères.

  Tu n’as plus de repaire.

  Quel nœud de vipères !

  On s’y perd.

  Il vaut mieux faire de la politique au pair.

  Avec ses pairs.

  Où ça ?

  A Paris.

  Pour défendre l’outre-mer.

  Sans être trop amer.

  Il vaut mieux en rire.

  Ça va de pair avec le PER.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er octobre 1999