Chronique du 2 octobre 1999

Le P.E.R. (Parti d’En Rire) à peine né, force est de constater que pour rester fidèle à la tradition de nos îles divisées, la scission dans le rire s’impose. D’où la naissance inéluctable du P.E.S., Parti d’En Sourire, pour ceux qu’un bon rire gros, gras, bien éructant, effraierait, surtout la fenêtre ouverte, compte tenu de la promiscuité à laquelle nous sommes confrontés, l’habitat local étant particulièrement resserré.

De surcroît, il faut bien penser à tous ceux qui ne peuvent que réagir en loucedé, de peur d’un éclat (d’obus, concomitant à une explosion).

  Et puis il y a les brutes épaisses.

  Contradictoires avec les statuts.

  Les lauréats du CAPES.

  Les profs sont les bienvenus.

  Et les culs pincés.

  Et les pince-sans-rire.

  Et tous les bœufs qui paissent.

  Et les veaux.

  Et tous ceux qui paissent parce qu’on les y a envoyés.

  Et tous ceux qui font de l’air…

  …paissent…

  … et qui nous pompent l’air.

  Ce qui empêche de rire…

  … et qui prouve le besoin de la mouvance P.E.R. et P.E.S.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 octobre 1999