Chronique du 29 octobre 1999

La situation à la Guadeloupe s’aggrave : population autochtone de plus en plus marginalisée, profiteurs extérieurs de plus en plus intérieurs, mais tellement blancs, vitalité étouffée à coups de milliards sans souci de l’outil de production, ce qui amène cette réflexion ironique d’un chauffeur de taxi (comme le rapporte le quotidien Libération du 25 octobre 1999) : « Les milliards, ici, c’est comme les cyclones ; ils passent et ils disparaissent. La différence, c’est que les cyclones, on voit le résultat ».

A Saint-Pierre, la question se pose : court-on le risque de se faire guadelouper ? (néologisme ultramarin, à défaut d’être ultra-marrant)

« Tant que ça roule, mets ta ceinture et boucle là », me suggère mon ange gardien qui s’y connaît en vices patinés (rien à voir avec les vis platinées, malgré mes 48 bougies).

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
29 octobre 1999