Chronique du 6 octobre 1999

Je regarde très peu, je l’avoue, ce qui fait vendre L’Echo des Caps. Je veux parler du programme télé.
Mon regard s’est toutefois subrepticement arrêté sur une émission programmée le 5 octobre sur Tempo, intitulée « Les mots de l’économie ».
Début de l’émission : 10 :55.
Fin de l’émission : 11 :10.

Voilà en effet, me suis-je dit (parce que je me parle, sans m’économiser) une émission réalisée avec une économie de mots, de salive, de temps et d’argent. Sans doute peut-on imaginer l’utile intervention d’un spécialiste en la matière, un conseiller en économie de paroles, de façon à ce que le téléspectateur reste ce qu’il est : tout, sauf europhage, europhile, voire eurotique.

J’ai remarqué, regardant plus loin (que le bout de mon nez) que le spectateur plus féru, plus avide (espèce rare), aura pu se rattraper sur une émission programmée quelque temps après (de 13 :15 à 13 :40) intitulée « En quête d’avenir ». C’est pas trop long, et on ne risque pas, avec ce genre d’émission, de regretter le passé (parce qu’on l’a perdu).

J’ai nourri une plus grande inquiétude quant à une autre émission intitulée « Bêtes à craquer » (de 19 :20 à 19h :35). Un quart d’heure pour s’occuper de l’essentiel.

J’ai été rassuré sur l’émission de fin, programmée à 00 :30, intitulée « Les nouveaux Chinois ». Le programme précise : « Ils sont jeunes, communiquent par Internet, sortent tous les soirs et trouvent Paris un tantinet provinciale ». Des habitués de la longue marche, en quelque sorte.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
6 octobre 1999