Chronique du 25 novembre 1999

2000 touristes par avion en 1999. Peau de zob par le direct Montréal-Saint-Pierre. « La disparition totale de la desserte de Montréal nous priverait d’une clientèle touristique des provinces canadiennes les plus riches (Québec et Ontario) que j’espère voir s’accroître dans un futur proche », écrit pourtant le Maire de Saint-Pierre dans le numéro du 19 novembre 1999 de l’Echo des Caps.

De 0 à 2 – la croissance risque en effet d’être exponentielle si on double les effectifs tous les cinq ans. Quoi qu’il en soit, ne s’agit-il pas dans l’immédiat, si je retiens les chiffres, d’une privation par anticipation d’une clientèle potentielle, par crainte d’être privé de ce que l’on n’a pas eu ?

Mais après tout, pourquoi pas. Le lecteur aimerait simplement connaître ce qui sous-tend l’idée de l’accroissement « dans un futur proche ». Quels sont les facteurs qui permettraient aux liaisons aériennes de prendre leur envol (ce qui, avouons-le, est un minimum). Sommes-nous condamnés, dans ces perspectives nébuleuses, à ne tirer que des plans sur la comète ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
25 novembre 1999