Chronique du 15 décembre 1999 (3)

Y a-t-il un cas Bernet ? Venu en médiateur à Saint-Pierre et Miquelon pour régler le conflit entre les travailleurs de la mer de Miquelon et de Saint-Pierre, ce fonctionnaire parisien aura réussi à faire la lumière sur ce qui était déjà au grand jour.

  Il faut qu’Archipel SA vive, c’est la plus grosse entreprise ;

  Il faut que les petits pêcheurs vivent ;

  Il faut que Miquelon vive ;

  Il faut que Saint-Pierre vive.
Et c’est la raison pour laquelle les oppositions sont vives.

Comme tout le monde est d’accord sur ces divergences, il suffit de faire un rapport aux deux ministres qui l’ont envoyé. Reste une question en suspens : qui ira pêcher le poisson que n’ira pas pêcher un bateau battant pavillon canadien que l’une des entreprises, toujours en désaccord, était prête à employer ? Le journaliste qui laissait le médiateur lire ses notes sur les ondes de RFO le 15 décembre au journal de 20 heures n’a pas soulevé le lièvre.

Il y a suffisamment à faire avec la morue.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 décembre 1999