Chronique du 31 décembre 1999

Cher lecteur des Chroniques

Toi qui te demandes dans quelle cage aux folles je suis tombé, rassure-toi, tout baigne.
Certes, j’ai accompagné jusqu’ici l’actualité locale, dans le but avoué, avoue-le, de contribuer à l’émergence d’un sourire sur toute lèvre gercée à la recherche d’une cure épidermique.

Aussi ai-je butiné dans la ruche, ce qui est contraire à la normalité.

Mais l’heure de l’andropause approche. Et pour éviter de sombrer dans la sénilité précoce, tout en m’inscrivant à une cure de jouvence, ai-je décidé de ne pas interférer avec les débats à venir quand il s’agira pour les forces politiques en présence de s’affronter dans l’arène.

Respectueux des taureaux, espèce nécessaire à la survie des corridas (sport noble car même la mort y est réglementée) me paraîtra-t-il nécessaire, le moment venu, de ranger mes banderilles.

Peu enclin à me faire taureau moi-même, car je ne suis pas vache, je prendrai donc la clef des chants, la seule à me faire apprécier le sol.

Pour ta gouverne, et tu es dans les premiers à l’apprendre (mais tout dépend de l’incrémentation consultative de ce site), je me consacrerai désormais à la préparation de la deuxième édition du Festival Franco-Marines, prévue début juillet 2000 pour la détente collective, ruminés, ruminants confondus, pour boire et chanter à la santé collective de notre communauté qui a besoin de se détendre le bide.

Car, bonne nouvelle, tout le monde est d’accord pour que cette fête ait lieu. Rien de tel qu’une belle portée pour avoir une foultitude d’enfants heureux.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
31 décembre 1999