Chronique du 15 Mai 2002

Y’a un trou dans la chaussette de l’aéroport. C’est ce que nous avons pu apprendre au JT de vingt heures sur les ondes RFO. Difficile toutefois d’en savoir plus puisque personne n’a voulu répondre au coup de fil des journalistes. Mais tant qu’on ne met pas à Saint-Pierre les chaussettes à la fenêtre en ce printemps qui tarde à venir, de quoi peut-on gémir ?

Qu’on se rassure toutefois. Les vols réguliers ne sont pas mis en cause, ni les évacuations sanitaires. L’ATR d’Air Saint-Pierre sera toujours bien aiguillé. Pas de mise à pied à craindre à cause d’un trou dans une chaussette. Pas de quoi filer un mauvais coton.

Pendant ce temps, Air Canada ne veut plus rétribuer les agences de voyages. Le voyageur paiera donc des frais de dossiers supplémentaires. Occasion de vérifier s’il en a suffisamment dans la chaussette pour aller prendre son pied ailleurs.

Quant au Saint-Pierrais cloué au sol, les poches retournées faute d’en avoir dans la chaussette – ce qui te montre la complexité vestimentaire -, il lui suffira de se laisser aller au fil de l’eau en tricotant des compas.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 mai 2002