Chronique du 26 Mai 2000

L’Association des Français Libres a tenu sa dernière réunion mercredi 24 mai 2000. Elle sera officiellement dissoute le 18 juin. Ainsi en ont décidé, pour elle, comme pour ses consœurs, les instances nationales. Motif ? Les membres vieillissent. Eh oui ! La dernière guerre a du plomb dans l’aile (surtout si l’on fait abstraction du VietNam ou de l’Algérie aux enjeux plus planétaires qu’il n’y paraissait et qui pourraient en conséquence revendiquer leur droit (inconséquent ?) à la der des der).

Mais les membres se retrouveront au sein de l’Association des Engagés Volontaires, comme l’a précisé le président de l’Association dont le sort vient d’être scellé. Peut-on en déduire que l’on revient près de soixante ans après à la case départ, les engagés étant supposés, dans une logique infaillible avoir précédé les libérés ? Or pour l’Archipel, tout est en fait entremêlé, car l’affirmation de la liberté s’est faite sur la base de l’engagement librement consenti (pour ceux qui ont plébiscité la libération du 24 décembre 1941).

Les dernières cérémonies de l’association dissoute auront donc lieu le jour de l’appel du Général de Gaulle qui aura un jour emboîté le pas de la pucelle d’Orléans ( à la différence près que Jeanne s’en prenaient aux Anglais qui avaient débarqué pendant que Charles se soulevait lui contre les Teutons et que, pour couronner le tout, à défaut d’un Charles à la hauteur, elle vécut à l’époque où l’on faisait durer les guerres). Les festivités devront tenir compte toutefois de l’intronisation le même jour du nouvel évêque venu d’Alsace, en remplacement de Monseigneur François Maurer, récemment décédé.

Juste concours de circonstances car l’Archipel mettra conjointement en exergue l’Alsace et la Lorraine, ce qui illustre la force des convictions archipelliennes.