Chronique du 26 Octobre 2000 (2)

La nouvelle pharmacie est ouverte, depuis quelques jours déjà, histoire de marquer la fin d’un millénaire. L’accent a été mis sur l’informatisation. Plus de mauvais sang, vive les banques de données !

À signaler que l’ouverture fut toutefois marquée par quelques défaillances binaires mineures.

Les médicaments sont désormais classés dans des classeurs à tiroirs qui font que la nouvelle pharmacie ressemble à une… pharmacie. Comme quoi l’idée de reconstruire l’hôpital sur un nouveau site – ce qui a eu pour conséquence de déplacer l’officine promise à la démolition -, a du bon.

Reste que ce lieu névralgique ne peut que frapper myopes et presbytes par les barreaux qui boursouflent toute la façade, sans doute trop vitrée. Du coup, il ressemble à une prison flambant neuve dont on a l’heureuse surprise, à peine entré, de sortir soulagé. Son petit côté fort Knox ne peut qu’intriguer le chaland. À moins que ce ne soit le côté docteur Knock… the door.

Après la cage aux lapins, la cage aux ampoules ? La cage aux seringues ? La cage à fioles ? La cage aux oiseaux ?

Qu’importe ! La pharmacie a son cachet. Il fallait bien la mettre en boîte.

Et je m’en vais, au vent mauvais, fredonnant une petite chanson :
” Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux… ”