Chronique du 27 Février 2000

Ludivine Quédinet est une jeune de Saint-Pierre et Miquelon. Elle est allée en France, au stade Pierre de Coubertin, elle a gagné sa place dans un sport de très haut niveau au plan national, le judo. Elle mérite notre admiration. Elle a dû s’incliner à un moment de la compétition. Mais son travail, son mérite et son courage sont des exemples dont nous avons besoin.

A l’issue de sa dernière rencontre, elle a eu cette analyse que je m’efforce de méditer : ” je n’ai pas été assez méchante “. Dure constatation de la jeune athlète, mais observation réaliste, forgées dans l’expérience, déjà.

N’est-ce pas en effet une grande qualité ultramarine que la gentillesse, le respect de l’autre, la modestie en fait ? Mais n’est-ce pas notre talon d’Achille ? N’est-ce pas un facteur clef de notre mise sous tutelle ?

Dans le sport, l’agressivité, la ” méchanceté “, sont des vecteurs de réussite. Elles sont canalisées dans un cadre où les repères existent, ce qui évite les débordements. Elles nécessitent d’être déployées pour s’affirmer.

Faut-il être un poisson rouge dans un monde de requins quand le sort de notre Collectivité est en jeu ?