Chronique du 30 Mars 2000

Coffre et coffrages, deux maîtres mots pour un pan essentiel de l’économie locale. Tu es élu pour ouvrir le coffre et remplir les coffrages ; ton action est affaire de métré ; et si le béton manque à l’appel, tu coules.

Les patrons du BTP poussent un cri d’alarme en ce mois de mars 2000 ; il n’y a pas de chantiers dignes de ce nom pour assurer l’emploi cette année. Il y avait bien le chantier de l’hôpital, mais il sera repoussé d’un an si la logique des élections cantonales est respectée. Car le nouveau centre hospitalier se décentre, du centre ville à l’ancienne piste. Va-t-on assister à l’envolée des prix ?

Alors ne pourrait-on pas, faute de mieux, ravaler les bâtiments publics qui pour la plupart son hors normes, dit un représentant du BTP ? Pour que chacun ravale sa salive en attendant des jours meilleurs. Car il est bien connu que sur l’océan, quand le bâtiment va, tout va, a fortiori sur une île.

Et dire qu’on aurait pu construire un ” mur à gauche “, salle de sports à dominante basque non exclusive qui alliait les avantages du béton et d’une véritable orientation sportive et culturelle ! Le dossier a plus de dix ans ; en 1996, les politiques en reconnaissaient le bien-fondé. Mais les fondations n’ont pas suivi car l’idée ne venait pas d’eux. Et en politique, il faut avoir la maîtrise de l’ouvrage, de la conception à la réalisation, pour mieux bétonner afin d’assurer sa défense le jour du retour aux urnes.

Il ne faut pas que des gringalets viennent mettre leur grain de sable car ils peuvent gripper la bétonnière.

L’essentiel n’est-il pas de sauver la façade ?