Chronique du 17 Juin 2002

Deux maires, une seule voix, nous proposait l’affiche.
Deux maires, une seule paire, aurait pu écrire un chroniqueur.
Deux maires, une seule voix, cette bonne paire ! aurait pu s’écrier le 16 juin 2002 au soir Gérard Grignon, candidat pépère à des élections qui le propulsent une nouvelle fois au Palais Bourbon.
La maire a perdu, la marée n’était pas pour elle. Pourra-t-elle danser devant ses golfes clairs, la maire ? Espère, lui soufflera un ange.

Chacun en conviendra, l’électeur, cet oiseau étrange, est volatile. Archipel Demain, mort hier, ressuscité aujourd’hui, survivra-t-il après-demain ? Nous sommes la seule force d’opposition, de déclarer le gagnant tout à une joie propre à lui faire oublier son éviction récente de la course aux municipales. Nous sommes la relève affirmait wagnérienne la porte-parole de Cap sur l’Avenir aujourd’hui à la cape sur son vaisseau fantôme.

« Il faut séparer le bon grain de l’ivraie », d’assener le président du Conseil Général sur les ondes de RFO le vendredi 14 juin 2002. En guise de grain, l’élue de son cœur, fauchée à ras la graine, aura eu sa part d’avoinée au lendemain de la fête du cheval. 1050 voix contre 2356, ça vous coupe le souffle. « Mon score est honorable » de commenter toutefois la maire à peine amère dans sa déconvenue. Qu’elle se fasse la paire en restant maire, aura décidé l’électeur. « Aux chiottes ! », de réclamer un lecteur de l’Echo des Caps obsédé par la dégradation des toilettes publiques place Richard Briand. Sainte Mairie, Maire des dieux, de prier des fidèles beaucoup plus respectueux.

Les Saint-Pierrais versatiles auront-ils choisi leur nouveau député tel un caprice des dieux ? A l’orée de cette nouvelle législature, l’archipel demain mettra-t-il le cap sur l’avenir ?

Henri Lafitte, chroniques insulaires
17 juin 2002