Chronique du 15 août 2002

C’est l’histoire d’un touriste canadien qui vient à Saint-Pierre pour la deuxième fois en trente-deux ans. Il retrouve trente-deux ans après la pierre en forme d’Amérique du Sud qu’il avait posée à la Vigie à l’occasion de son voyage de noces.

Tout heureux, il apporte sa pierre au Service Loisirs Accueil.

Dire que Saint-Pierre et Miquelon sauvegarde son patrimoine sans le savoir.
Et le dilapide le plus souvent, sans le savoir naturellement.

Mais qu’un touriste apporte sa pierre à l’édifice de la beauté de la vie saint-pierraise jette une pierre dans le jardin des malheureux comme une pierre qui, par inconscience, ne laisseront pierre sur pierre à leur descendance, forte de prise de conscience de leur part des bonheurs simples et transmissibles.

De quoi, à ce stade de mes élucubrations, ô toi le lecteur angulaire de mes chroniques insulaires, se payer une bonne petite mousse, sachant que pierre qui roule n’en amasse pas.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
15 août 2002