Chronique du 11 Septembre 2002

Et c’est reparti ! Tu auras remarqué que la RTT n’aura rien changé à la lénifiante acceptation d’un farniente qui ne franchirait jamais le cap du 1er septembre. Le 31 août, c’est la fin des vacances, le 1er septembre, c’est la reprise pour ceux qui ne sont pas morts sur les routes du retour. Je te parle de ceux qui vivent en métropole, car à Saint-Pierre et Miquelon, le congé aura été bonifié de quelques jours de plus. Bonification relative toutefois puisqu’en hiver on hibernera moins.

Quoi de neuf sur l’échiquier mondial depuis que les Américains ont perdu leurs deux tours ? me demanderas-tu. Georges Welter (j’aurais pu dire Western, ou Winchester ou Wargame) Bush et Tony Blair font cavaliers seuls, te répondrai-je. En attendant de faire les fous, ce dont ils sont capables. Je ne te demande pas qui sera le roi des cons et le pion de service. Tu t’y retrouveras dans tous les cas, sauf si tu t’agites les neurones dans une ultime effervescence neuronique en ces temps de propagande émotionnelle étoilée.

C’était il y a un an. Et voilà que nous nous sommes tous découverts citoyens d’une planète à la dérive. Nous sommes tous Américains ! s’est écrié un journaliste en oubliant de gamberger sur qui avait armé Ben Laden. Place désormais à la mondialisation de la psychose. Mais, m’interrogé-je d’autres attentats sont-ils possibles ?

Sache, ô lecteur à la sève fringante, que les attentats du 11 septembre ont exacerbé les pulsions sexuelles des Américains, au point que l’on a même parlé de “mini baby-boom”. Les centres de fertilité croulent sous les demandes d’information. Pour avoir un enfant dans l’dos, que dois-je faire ? (le tout dit en anglais, of course). Ce qui fait qu’à bien réfléchir, il vaut mieux, pour ceux qui ne les blairent pas, les laisser en paix afin d’éviter leur prolifération. Il est donc permis de croire en la sagesse humaine.

Mais il y a Saddam, me rétorqueras-tu. Ah ça, dame…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 septembre 2002