Chronique du 18 Octobre 2002

Disons-le, notre Président de la République a du panache à résister ainsi au Grand Cow-Boy américain. Il y a dans le brio de ce plébiscité par défaut de quoi nous aider à digérer la pilule de mai 2002. Dommage qu’il ait fallu hériter d’un package mêlant UMP à orientation différentielle et UDF à ogive libérale débridée.

La planète est en crise. Mais les Américains se posent-ils la question du pourquoi tant de haine de par le monde à leur égard ? Que des manipulateurs fous profitent d’une telle occasion d’assouvir leur instinct de domination, quoi de surprenant quand l’arrogance des uns surfe sur la désespérance des autres ?

Aussi me devais-je de m’alanguir dans ma guérite virtuelle sur cette sagesse que l’on souhaiterait voir s’exprimer plus souvent quand le fracas des bombes aurait tendance à assourdir l’âme humaine. “Qu’il s’agisse de faire respecter ses obligations par l’Irak, de relancer le processus de paix israélo-palestinien ou de régler les conflits en Afrique, la même logique du droit doit tous nous inspirer, car elle seule nous garantira durablement contre les tentations aventuristes”, a affirmé le Président au IXe sommet de la Francophonie.

Et s’il ne manquait même pas ‘un cheval vapeur, le cheval blanc des temps modernes, à notre président pour qu’on le suive avec panache ? N’a-t-il pas tout pour porter l’Irak dans son cœur ? N’est-il pas Jacques ChIRAK (Ch, symbole du cheval-vapeur) ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 octobre 2002