Chronique du 11 Novembre 2002

On dirait qu’il ne se passe plus rien sur l’Archipel, au point que les journalistes en ont été réduits, en cette première quinzaine de novembre 2002, à nous vanter les mérites de ce qui ressort plus du publi-reportage que de l’information, à l’image des sujets tournés sur le Québec par… une équipe de métropole.

Effet de l’hiver qui s’est annoncé, dès le 2 novembre, avec ses premières chutes de neige ? La léthargie déploie ses tentacules et chacun de vaquer à l’ordinaire comme si de rien n’était.

Parlons donc des non-événements puisqu’ils sont dans l’air du temps. A-t-on entendu quelqu’un – voire même un politique, mâle ou femelle -, s’insurger contre la vacuité de la vie culturelle ? Mais où sont les spectacles d’antan ? Le cinéma est muet, le théâtre a baissé le rideau et la musique a mis la clef sous la porte. La programmation artistique est inexistante, le Centre Culturel est sens dessus-dessous avec des travaux qui n’en finissent plus et les sous vont dans les tranchées de 14-18… kilomètres.

Mais Noël approche et les guirlandes lumineuses viendront bientôt agrémenter le décor, la vie sera toujours moins chère au supermarché et il est possible de se consoler en regardant le ballet des voitures sur une rue pavée de bonnes intentions.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
11 novembre 2002