Chronique du 5 Novembre 2002

“Le crabe est à l’étroit”, titre Trait d’Union, le journal du sénateur, dans son édition de novembre 2002. Le titre est singulier, imagine-le pluriel en ces temps troublés.

Si les crabes se tirent, que restera-t-il dans le panier de la ménagère ? Devra-t-elle se contenter de guetter les crabes sur des plateaux télé ?

Le crabe est à l’étroit dans le “couloir” (corridor maritime). Certes ; mais, comme dirait l’autre, les vieux crabes sont à l’aise dans leurs chaussons.

“Etant donné que, pour des raisons spécifiques à sa biologie, le crustacé vient dans les eaux françaises en hiver et va dans les canadiennes au printemps, il serait peut-être judicieux, d’après M. Briand (de l’IFREMER), de commencer la pêche, non pas vers le 10 avril comme cela se pratique actuellement mais dans la dernière semaine du mois de mars. ” Il y aurait peut-être alors plus de chances de trouver du crabe”, souligne encore le journal du sénateur.
Dans la droite ligne de ce judicieux conseil, il serait opportun :

 de chausser des patins en hiver ;

 de rouler une pelle au printemps ;

 et de damer le pion à qui de droit en été.

Mais ne soyons pas d’un optimisme délirant. Les révolutions ne se font pas en un jour (comme n’aurait pas dit Galilée). Et Saint-Pierre n’est-il pas, de toute façon, victime du crabe qui ronge les bonnes idées ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
5 novembre 2002