Chronique du 16 décembre 2002

Pas de Roi des Forêts place du Général de Gaulle en cette fin d’année 2002, mais un grand panneau en forme de train portant avec noblesse les lettres de NOEL. La force du symbole était-elle donc si grande qu’on ait évité que Saint-Pierre ne sente encore trop le sapin en cette fin d’année diprionnée ? Ou voulait-on écarter tout danger d’être taxé de mener grand train sans se le faire botter ?

Il est vrai qu’il est temps de se le manier si, du temps où vont les choses, on veut remettre l’archipel sur les rails, de commenter un sémasiologue. Cela ne peut que nous mettre en train pour 2003, d’ajouter un perpétuel optimiste. Et le sénateur ne pourra que s’y retrouver, d’observer un humoriste. Alors que tout semble dérailler, n’est-il pas temps de renverser la vapeur ? d’ajouter un passionné des trains de mesures.

La natalité de 2002 étant en chute libre comme en 2001, ne serait-il pas opportun de sauter une wagonnière dans un train de plaisir histoire d’être sûr d’avoir des morpions ? de s’interroger un rêveur nataliste en proie à une vive perplexité à l’approche de la Nativité d’un être trop unique car toujours renouvelé.

Et d’ici que le petit Jésus arrive sans crier gare…

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
16 décembre 2002