“La haine”

« La haine »
« Comment qualifier ce qui s’est passé ces dernières semaines, autrement que par ce mot ? »
Tels sont les termes mis en exergue dans une réaction du président du Conseil Général dans l’Echo des Caps du 29 novembre 2002, article où il aborde l’acharnement dont il se dit avoir été l’objet lors du récent conflit du BTP.

Que chacun se fasse son opinion en allant chercher l’information là où elle est, si elle y est. Arrêtons-nous tout simplement sur ce terrible constat de « haine » entre les tenants d’une collectivité où rien ne semble aboutir.

Et si l’on s’interrogeait sur le mode de fonctionnement socio-économique qui amène ceux qui se targuent de vouloir être nos porte-parole, nos « représentants » ? Sommes-nous à leur image au point de nous représenter si bien ? Ou nous représentent-ils si peu ?

Car si nous sommes à l’image de ce qu’ils présentent d’eux-mêmes dans leurs différentes prestations écrites ou audio-visuelles, ce qui est fort probable, il y a urgence pour réfléchir tout bonnement sur ce que nous sommes aujourd’hui.

L’absence de développement réel et la distribution de ce qui s’apparente à des prébendes, toutes formes confondues, dispensées par un Etat plus souverain qu’il ne l’affiche, n’est-elle pas le terreau de ces déchirements qui n’ont de cesse de se renouveler, même lorsque des têtes nouvelles émergent peu à peu dans le landernau ?

Pour l’exercice de la tolérance indispensable à la survie de la communauté, ne faut-il pas s’interroger sur ce que nous désirons vraiment comme ciment identitaire dans notre recherche d’un développement que nous souhaiterions durable ?

Henri Lafitte, 2 décembre 2002