Politique et désarroi

Eh bé ! Auras-tu remarqué, ô lecteur sagace, que les propos des politiques provoquent souvent peu de réactions ? Si l’on cite les propos des politiques, on peut alors assister à une véritable déferlante, comme si le fait de libérer la parole de sa gangue habituelle ouvrait les vannes de frustrations trop longtemps refoulées. Mais comment le citoyen peut-il avoir accès à la vérité des chiffres ? Là réside une question à laquelle je n’ai pas de réponse.

L’année 2002 s’achève. Difficile d’échapper au désarroi inéluctable quand on essaie de d’imaginer ce qui nous attend demain en découvrant au gré des publications et des journaux minima les controverses politiques. Ainsi en va-t-il de l’achat à taux réduit d’un terrain appartenant à la Collectivité sis route de Savoyard par le président de la Collectivité, achat dénoncé par l’opposition lors de la séance officielle du 18 décembre 2002. Dans une motion rendue publique, les 3 groupes politiques opposés à la majorité en place n’hésitent pas à parler de « délit de favoritisme doublé d’un délit d’initié ».

Dans une publication intitulée « Réalités », le journal du mouvement pour les intérêts de l’Archipel, dans une édition datée de décembre 2002, le président du Conseil Général revient sur l’affaire des indemnités du président et des vice-présidents, rappelant que leurs prédécesseurs bénéficiaient de montants identiques.

Mais quelles sont les vraies réalités de l’Archipel ? de se dire le non initié ballotté d’une parole à l’autre, au gré des déclarations tout aussi tonitruantes les unes que les autres. Et si les garants de la légalité se mettaient enfin à parler, histoire d’assainir le climat ? En attendant il ne reste plus qu’à respirer un air dont il est difficile de mesurer le taux de pollution.

Henri Lafitte, 19 décembre 2002