« Un groupe de consommateurs américains, qui poursuivait en justice Microsoft pour abus de position dominante, ont accepté de retirer leur plainte moyennant des indemnités de 1,1 milliard de dollars », nous apprend le quotidien Le Monde dans son édition du 11 janvier 2003.
Voilà qui pourrait donner des idées à toute personne ayant à se plaindre d’Air France, par exemple, ou de toute situation analogue. Ne sommes-nous pas, nous aussi, sur le chemin de l’américanisation mondialement globalisée ?
Et tout un chacun de saliver aux heureuses perspectives ainsi dessinées. Mais le même article nous apprend que « le règlement à l’amiable prévoit que les 1 100 millions de dollars d’indemnités seront répartis entre les auteurs de la plainte sous formes de bons qui pourront être utilisés pour acheter des ordinateurs de toute marque et des logiciels. (…) Quelque 13 millions de consommateurs californiens, selon les avocats, devraient donc pouvoir bénéficier de cet accord prévoyant l’octroi de bons d’achat d’une valeur de 5 à 29 dollars pour un montant de 1,1 milliard de dollars ».
Conclusion, pour gagner de 5 à 29 dollars en passant à la caisse, le péquin flatté devra se fendre de 1000 à 2000 pièces, en trimballant dans le caddy l’auto-satisfaction d’avoir entubé Microsoft.
Dans une panade similaire, ô lecteur affûté, faudrait être barjo pour ne pas se plaindre autrement que tout seul. Non ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
13 janvier 2003