Chronique du 18 février 2003

Nouvelles mesures de sécurité, nous apprend-on le 17 février 2003 au Journal Télévisé consécutives à la crise de l’Irak. Désormais, pour tout déplacement vers le Canada, et ce même en transit vers la France, la compagnie Air Saint-Pierre doit fournir les numéros de passeport de ses passagers sous peine d’amende.

Contrainte supplémentaire, même si le poids des deux valises autorisées sur l’Atlantique est de 32 kilos, celui-ci est ramené à 25 dès que l’on s’achemine vers Saint-Pierre, nous précise alors le journaliste. Difficile de comprendre ce que Saddam Hussein vient faire dans cette affaire de supplément dont tout contrevenant doit se fendre.

Ne devrait-on pas indemniser tout passager vers la France ou en provenance de celle-ci, contraint de vider le porte-monnaie pour faire contrepoids ? A moins que le passeport mobilité ne vienne soulager le poids du voyage. Celui-ci ne concerne toutefois que les jeunes de 18 à 30 ans ; or la population vieillit ; l’allègement n’en sera donc que relatif. Mais, comme plus on est vieux, moins on pèse lourd, pourquoi porter le fardeau d’un allègement supplémentaire ? de se demander un poids lourd des équilibres financiers.

Devra-t-on désormais faire payer une taxe supplémentaire à tout passager bourré comme une valise ? L’intelligence sera-t-elle une garantie d’économie, vu qu’être bête comme une valise risque d’entraîner une surtaxe ? Difficile de répondre quand à ce prix personne n’osera ficher son billet au prix qu’il le paie le jour où il veut précisément faire sa valise.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
18 février 2003