Chronique du 7 février 2003

Madame Brigitte Girardin, en ce début de l’année 2003, aura donc fait deux fois consécutives la première de couverture de l’Echo des Caps. Et chaque responsable de prouver qu’il n’aura pas fait tapisserie en s’efforçant de tirer la couverture à soi, député, sénateur et président du Conseil général ne faisant qu’un lit en amoureux rivaux de la dame en bleu.

« Je n’ai donc, aujourd’hui, aucune raison de mettre en doute la moindre de ses déclarations, le plus petit de ses engagements », d’écrire le président du Conseil (pas celui de la IVe république, le nôtre) tout retourné. Note au passage, ô lecteur de Bonnes Soirées (as-tu connu ces amours d’antan ?) que l’amour d’ « aujourd’hui » ne dure parfois pas plus qu’un printemps. Et notre député de faire la bise au ministre sur le tarmac avant qu’elle ne nous abandonne sur notre mouchoir de poche. Un patin n’eût-il pas été encore plus symbolique sur ce qu’il reste aujourd’hui de nos arpents de neige tant est forte la tentation de s’en remettre aux lèvres auxquelles tout le gotha était pendu ?

« Une approche partenariale de l’Outre-Mer s’est donc maintenant dégagée, au lieu et place du paternalisme autoritaire ou bon enfant, d’une autre formation politique, parfois sympathique en paroles, mais souvent décevante en projets concertés », écrivait le directeur de l’Echo des Caps il y a un an, en janvier 2002, à propos du ministre de la rue Oudinot, … monsieur Christian Paul, venu pour la deuxième fois sur l’Archipel. Mais le partenariat n’a duré que ce que durent les roses.

Fort judicieusement Dieu avait créé la femme.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
7 février 2003