Quand il est courageux de dire NON !

Le courage existe-t-il en politique ? Au risque de te surprendre, ô lecteur, je répondrai oui, Que monsieur de Villepin affirme son engagement pour la paix dans l’enceinte des Nations-Unies, un jour de paroxysme en ce 14 février 2003, sans se laisser berner par les boutefeux américains, suscite le respect. La réponse mesurée d’un « vieux pays », enracinée dans la « vieille Europe », meurtri par les déchirements de l’Histoire, transcendant les mises en scène fortement médiatisées d’un Georges W Bush outrancier.

Car l’Amérique n’a pas de preuves suffisantes pour écraser un peuple. Le nombre de morts des dégâts collatéraux ne dépasserait-il pas immédiatement le nombre de victime des actes terroristes du 11 septembre 2001 ? Combien d’innocents mourraient immédiatement sous les bombes d’une super-puissance avide de domination ?

Monsieur de Villepin a donc eu le courage de dire NON à la guerre, donnant ainsi, pour une fois, une autre image de la politique.

Henri Lafitte, 14 février 2003