Chronique du 19 mars 2003

Avis de recherche

Toute personne ayant trouvé un homme (ou une femme politique) est priée de le (de la rapporter) au bureau des objets trouvés, à la Mairie.

Car où sont-ils donc passés nos penseurs ès société, nos émulseurs d’idée ? Qu’ont-ils à dire de la décentralisation à vous retourner n De Gaulle dans sa tiombe ? Que développerons-nous demain ? Où va l’aquaculture ? Le tourisme ? Le béton ? Là on sait, tu diras, c’est dans le mur, chaque fois que l’on y va.

Que pensent-ils de Chirac dans le dossier Irak ? Du Canada ? Car tu remarqueras que l’on parle de la position d’un homme pour tout un peuple dans le premier cas, tandis qu’on imaginerait mal tout un peuple sous la peau d’un Chrétien dans le second. Sont-ils devant Bush bée ? Sont-ils devant Bush bée, ah ! bah ! N’y a-t-il pas d’autres problèmes à évoquer que les robinets qui fuient comme au bon temps de la communale et de l’arithmétique ? Quoique, tu me diras, l’on n’ait pas mentionné, malgré le flot de paroles, le rejet non contrôlé dans la mer de 2 litres/seconde du bâtiment de la quarantaine, ce qui représente, m’a mentionné un lecteur économe bien au courant – et non pas une lectrice en eau courante -, 63 072 m3 de flotte traitée par année.

Bref, ne peut-on pas avoir pitié des medias condamnés à nous évoquer chaque soir le moindre stage sur la sécurité, de mer, de terre, et pourquoi pas de l’air, histoire de s’y sentir, même si l’on ne s’y sent pas vraiment, par les temps qui courent quand plus rien ne semble marcher ?

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
19 mars 2003