Bon, c’est pas tout ça, tu me diras. Et Saint-Pierre et Miquelon alors ? Il n’y a pas que Georges Bush et Saddam Hussein, m’ajouteras-tu et j’en conviendrai. Alors, quoi de neuf à saint-Pierre et Miquelon ?
Rien, je te répondrai.
Pas à ras de sol – terrain d’expertise, s’il en est -, les rues sont aussi lépreuses que la tronche des serfs au Moyen Age.
Pas au niveau de l’économie. La morue, c’est pas du poulet, et le pétoncle ne fait pas un bœuf.
Pas dans la stratosphère politique – entre toi et les anges. Les projets ne sont que des jets pros, sans lendemain, après le premier jet. Certes le siège de sénateur peut avoir un intérêt – pour celui ou celle qui le convoite – mais pour le populo, circule, tu encombres ce qui reste de bitume.
2004 ? On verra en 2005. Tourisme ? Pourquoi pas un colloque ? Culture ? Attends que ça pousse. Diversification ? Faut faire venir des missionnaires. Camoufler son inexistence ? Pourquoi pas la visite d’un premier ministre.
Bref, c’est bref, mais à quoi bon faire plus long ?
Henri Lafitte, Chroniques insulaires
27 mars 2003