Chronique du 7 mars 2003 (2)

Dans la foulée de mardi-gras, un cours de jonglerie est organisé par le Centre Culturel de Saint-Pierre en ce mois de mars 2003. Bonne idée qui peut faire la balle du plus grand nombre dans un pays où l’on excelle jamais assez pour se la renvoyer. Mais à la différence de l’homme politique, le jongleur se la renvoie à lui-même avec des figures de style, sous peine d’avoir à rougir derrière le maquillage face à son public, toutes formes inexistantes chez l’homo politicus, mâle ou femelle, où l’on aime pourtant à se jongler.

D’ailleurs ne jongle-t-on pas mieux en période de carême ?

Ainsi peut-on découvrir dans l’Echo des Caps les lamentations du Maire à l’encontre du député auquel elle a écrit pour lui demander son aide, histoire de révéler qu’il ne lui a pas répondu, et dans la foulée, la réaction du député dans le Vent de la Liberté qui lui rappelle qu’il s’est toujours efforcé de lui répondre, à l’exception d’une fois où une missive s’est égarée dans les méandres des secrétariats.

Et le spectateur d’assister intrigué à un jeu de balles masquées en se disant qu’on le prend peut-être pour un clown.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
7 mars 2003