Eh ! Georges Warhead Bush ! Combien de morts sur ta conscience ?

L’agresseur est donc revenu de son week-end printanier à Camp David. Entre-temps, la situation dégénère en Irak. La longue liste des morts sort de l’ombre, alors que la propagande rumsfeldienne aurait voulu nous habituer aux bombes « intelligentes », ciblées. Le constat n’est-il pas, au bout de quatre jours, celui d’un extraordinaire échec, d’une lamentable prétention ? Le régime était décapité dès le premier assaut et voilà que les morts vivants ressurgissent de leurs tombes, comme dans une série d’Hollywood. Et l’humanité d’assister à un véritable déluge de feu destructeur, à la spirale de l’agression de plus en plus évidente.

Les faucons auront mésestimé la fierté des peuples et les Irakiens le leur rappellent en se défendant avec acharnement. Georges Warhead Bush aurait-il oublié Stalingrad ? Le Vietnam ? Chaque bombe, chaque explosion, chaque montée en puissance destructrice ne nous rappellent-elles pas, en écho, la qualité, l’efficacité du travail pacifique des inspecteurs de l’ONU, écartés d’une chiquenaude par les chefs de guerre d’une hyperpuissance aveugle ?

Les premières victimes américaines choquent déjà l’Amérique. Il faut traiter les prisonniers avec décence, sinon leurs tortionnaires seront poursuivis comme criminels de guerre, de clamer Georges W. Bush, du haut de sa superbe et des 80 milliards de dollars demandés à ses contribuables pour écraser un pays condamné à se défendre avec des armes dérisoires face à la capacité de destruction massive américaine.

Le monde a ainsi la confirmation – dérisoire il est vrai -, que la défense du travail patient et déterminé des inspecteurs de l’ONU était la seule voie de la sagesse.

Henri Lafitte, 23 mars 2003