Georges W. Bush, le pandore mis en boîte

Il se croyait le plus fort avec ses hélicos, ses B 52, ses Patriot, ses porte-avions, ses chars, ses dollars, ses bombes, ses spécialistes du renseignement. Il se croyait le nouveau Messie. Il se croyait le libérateur attendu par un peuple opprimé au point de s’offrir un week-end à Camp David en attendant que ses boys fassent le boulot. Patatras ! Il découvre les horreurs de la guerre et le peuple américain avec lui, au point que l’on interdit désormais de montrer les morts à la télé. C’est beau la télé avec des tenues flambant neuves, des généraux fringants, des défilés de jeeps et de tanks impérieux ; c’est beau la télé avec ces boules de feu au-dessus de Bagdad et les haut-parleurs du poste qui saturent par l’ampleur des détonations.

Mais que l’on voie des morts, des prisonniers hagards, venus du New Jersey, du Texas ou de toute autre étoile, ça, l’Amérique ne peut pas supporter. Et encore, il manque l’odeur des chairs brûlées.

Georges W. Bush découvre en face de lui des combattants déterminés, une population qui résiste avec acharnement. Georges W. Bush a ouvert la boîte de tous les dangers en commettant l’irréparable. Il se croyait plus fort que Blix et Baradeï. Ceux-ci travaillaient efficacement pour le désarmement dans le respect des vies humaines. Georges W. Bush a préféré la spirale de la mort.

Henri Lafitte, 24 mars 2003