Chronique du 2 avril 2003 (4)

Comme dirait l’autre, ç’aurait pu être boxing day.

Sauf que ce n’est pas tous les jours le 26 décembre et que la tradition de cette grande braderie nord-amércaine n’a pas encore touché l’Archipel. Mais ici l’on s’obstine souvent à croire au Père Noël, faute de mieux. Quelle surprise toutefois quand les étrennes arrivent au mois de mars avec des travaux non négligeables complètement pris en charge par l’Etat dans le cadre d’une ligne budgétaire unique, dont on voit une efficacité telle qu’on se demande pourquoi on s’acharne à décliner localement autant de lignes budgétaires exsangues.

Bref, une bonne décision prise à Paris et une sérieuse économie à la clef sous la porte du Conseil Général. Mais il paraît qu’il faut décentraliser.

Les comptes collectifs ayant ainsi pu être réglés du fait de l’action magistrale, convenons-en, de la Ministre de l’Outre-Mer venue en visite en janvier dernier, les représentants du peuple ont pu s’envoyer des gnons. Disons que le télespectateur aura compris que le président du Conseil Général ne semble pas, un soir de boxing day, s’en être privé, en en assenant plusieurs à son adversaire Gérard Grignon, chez il voit sans doute un nom prédestiné pour recevoir les… coups.

Le député a donc quitté le ring sans sourciller ce qui aura permis aux spectateurs qui n’avaient pas payé leur place d’imaginer le président du Conseil Général tout seul avec des gants de boxe.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
2 avril 2003