Mouvement de grève largement suivi dans la Fonction publique à Saint-Pierre et Miquelon, suivant en cela le mot d’ordre national. Situation beaucoup plus mitigée toutefois dans le secteur privé, du fait d’un manque évident d’information. Or tous les secteurs sont concernés par le projet marteau-pilon du Gouvernement Raffarin.
Réunis en assemblée générale le 13 mai 2003, les grévistes de l’enseignement public ont souligné l’effort d’explication nécessaire dans la perspective d’une amplification de la protestation, en relation avec l’évolution de la situation au niveau national. Pas de manifestation cette fois ; mais la vigilance est sortie renforcée de cette première journée de grève.
L’intersyndicale mise en place au niveau de Saint-Pierre et Miquelon a donc du pain sur la planche face aux nouvelles échéances. Certes, l’Archipel a le handicap de sa petitesse, de la faiblesse numérique de sa population. Mais la loi projetée a tout pour déstabiliser encore plus une économie basée pour une bonne part sur un pouvoir d’achat déjà relatif, condamné à une diminution encore plus draconienne chez ses aînés. L’emploi fragile ne peut que se raréfier encore pour une relève qui risque fort d’être davantage condamnée à aller tenter sa chance ailleurs.
Travailleurs à bout de souffle pesant davantage sur le budget maladie de la sécurité sociale et jeunesse aigrie ne feront pas les beaux jours de l’Archipel, demain.
Henri Lafitte, 13 mai 2003