Chronique du 12 mai 2003

L’avenir de la retraite entre les mains d’un Super Sénateur, champion du gant de velours et du serrage de louches, devenu Premier Ministre ?

Mais comment un sénateur peut-il avoir une idée pour lui-même de ce que signifie la retraite à 60 ans puisque le but du jeu électoral est la longévité suprême au paradis des privilèges du Palais du Luxembourg ? Peut-on imaginer une remise en question de la caisse de retraite du Sénat et du montant garanti le jour de l’avant-dernier départ (le dernier étant pour l’au-delà) ? « Pour ses très vieux jours, le sénateur sait, plus que tout autre parlementaire, être prévoyant. Au Sénat, la pension de retraite moyenne est de 14 383 francs net par mois, pour des ayants droit directs et indirects (les veuves par exemple). » (Jean-Pierre Gratien, Emmanuel Lemieux, « Pour en finir avec le Sénat ! », Editions 1, 1999, p. )

Le 13 juillet 2003, le Parlement aura tranché sur la question des retraites. Et le Smicard aura droit à 75% de son salaire (contre 81% actuellement). Et les Sénateurs continueront de s’occuper de la soupe populaire… en deux coups de cuiller à pot.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
12 mai 2003