Chronique du 21 mai 2003

Voilà que je me dis du fin fond de mon barachois que la France doit désormais songer à bien se tenir, car l’Outre-Mer rapplique. Que je t’explique.

Dans Radical Infos, la publication du mouvement des Radicaux de gauche de Saint-Pierre et Miquelon, nous avons appris que la tête de file de Cap sur l’Avenir avait trouvé enfin ses marques (ce qui change du Marc qui la cherche) en entrant au Secrétariat national du PRG.

20 mai 2003, nouveau rebondissement. Les représentants socialistes de l’Outre-Mer demandent un Secrétariat national de l’Outre-Mer au Parti Socialiste, sans doute pour éviter que François Hollande ne réitère la gaffe de Mitterrand qui s’était adressé à mes confrères de l’île sœur en les qualifiant de « Miquelonniens », révélant les limites de sa sapience de vieux saurien. A noter qu’il avait évité de nous affubler de « Saint-Pierriens », ce qui aurait été décidément trop dur, surtout pour nos politiques.

20 mai 2003, la CFDT locale se démarque de la CFDT nationale en appelant ses adhérents et sympathisants « à suivre le mouvement de protestation locale » sur les retraites. Chérèque, celui qui rase les autres sans se raser lui-même, commence à nous barber, si je comprends bien.

Bref, c’est toute la France qui risque d’être ébranlée dans son fondement, … à gauche, au fond de la cour.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
20 mai 2003