Chronique du 9 mai 2003

Tennis, pelote basque, football, futsal, volley-ball, basket-ball…, Saint-Pierre et Miquelon n’est-il pas le paradis de ceux qui aiment se renvoyer la balle ? Quoi d’étonnant à ce que les politiques s’inspirent du terrain pour s’envoyer à tour de rôle dans les filets, quand on n’en profite pas pour s’en prendre aux arbitres ? « Choisi de façon unilatérale, en dépit d’un simulacre « affiché » de consultation, le projet suscite tout naturellement mécontentement et vives protestations », juge Trait d’Union, le journal du sénateur. « Quant à savoir qui aurait dû être contacté pour discuter de ce projet, je précise seulement que le Conseil général avait donné mission de bâtir le programme de la construction à la Direction de la Jeunesse et des Sports, laquelle pouvait associer, à la réflexion entreprise, qui elle désirait », écrit Marc Plantegenest, le Président du Conseil, dans l’Echo des Cap du 9 mai 2003.

Trait d’Union (de désunion ?) s’interroge également de l’implantation retenue, « entre l’horrible carrière du fauteuil et l’étant du Pain de sucre ». Interrogation intéressante qui sous-estime toutefois l’intérêt que représente l’implantation d’une salle dans une zone à l’abri d’un éventuel raz-de-marée pour héberger des sinistrés potentiels. Qu’adviendra-t-il toutefois de la conduite principale, alimentant la ville en eau en bouteille, objet de tant de tracasseries lors de la proposition d’implantation prévue, il y a quelques années, au même endroit ?

A noter qu’il faudra sans doute prévoir des normes sismiques inhabituelles pour l’Archipel, considéré à faible risque en ce domaine, pour éviter les fissures lors des tirs de mines dans la « carrière du… Divan ».

Mur à gauche pour les uns, salle adroite pour les autres, ne faudra-t-il pas résoudre, pour la construction de ces nouveaux parallélépipèdes, la quadrature du cercle ? Tout un programme.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
9 mai 2003