Marc Plantegenest, Annick Girardin, Gérard Grignon, trois Saint-Pierrais, trois adversaires, voire trois ennemis. Mai a vu fleurir les nouvelles parutions des uns ou des autres, les tensions s’exacerbent.
Nouvelle séance du Conseil Général ce 16 mai 2003. La rivalité Président du Conseil Général, tête de liste du mouvement Cap de l’Avenir occupe le devant de la scène, notamment lors du compte-rendu télévisé. Invité sur le plateau du Journal télévisé, le Président du Conseil général en ajoute une couche en visant Annick Girardin au travers de l’évocation de deux sujets, l’un concernant la salle des sports dont le projet a dû être reporté, l’autre l’acquisition d’un nouveau terrain par le président, acquisition une nouvelle fois dénoncée par la représentante de Cap sur l’Avenir.
Surgit un quatrième larron dans la foire d’empoigne, absent, quoique présent sur l’Archipel, à la séance de toutes les oppositions. Chacun sait que le Préfet Valleix ne m’aime pas, de déclarer le Président, donnant ainsi à penser que la relation Etat – Collectivité est une question de haine ou d’amour. Les préfets passent, les élus restent, ajoute-t-il, « on va attendre, on a le temps ». L’Etat donne de l’argent pour combler les trous ? Normal, répond le Président. Normal ? Vous avez dit normal ? Est-ce normal ?
Nouvelles escarmouches, nouvelle occurrence des luttes intestines, persistance des duels fratricides, spectacle lamentable d’une vie politique mortifère pour une communauté porteuse d’autres idéaux. Le spectateur avait certes droit à un plateau garni. Mais pour quelle indigestion ?
Henri Lafitte,16 mai 2003