Chronique du 14 juin 2003 (2)

Philip Plisson, peintre de la marine, est venu à Saint-Pierre et Miquelon, derrière étape à clichés de rêves pour un prochain bouquin sur les phares de France.

Difficile par contre de photographier tout ce qui nous effare, les fariboles de nos dirigeants, le fardeau de nos illusions, le fardage des promesses jamais tenues, la farandole des projets farfelus, le coût faramineux des idées grandioses, la pharmacopée des rapports empoussiérés, la bêtise de la cage de Faraday pour encager nos images, les fanfaronnades des illusionnistes farauds, les intimités que l’on farfouille, le pharillon de l’espoir, le fard des amours mortes, le cafard des hivers trop longs, le farniente du philosophe.

Toutes choses qu’il est bon toutefois d’avoir sous les yeux, ô lecteur, bien qu’elles ne soient pas visibles.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
14 juin 2003