Chronique du 2 juin 2003

Et si je faisais pour une fois un retour sur l’histoire récente ? Car je n’étais pas là dimanche dernier puisque j’étais ailleurs. J’ai donc raté la marche, ce qui ne m’empêche pas, tu le constates, d’avoir l’esprit d’escalier. Mais j’aurais suivi ceux qui voulaient nous faire marcher tambour battant, vu que ça ne marche plus avec le Gouvernement qui nous assène, dans ses raffarinades, son « Vous pouvez toujours courir ! »

« Est-ce qu’on avance pour la retraite ? » auraient pu scander les marcheurs sortis de leurs retraites. « Plus de six cents personnes ont défilé le dimanche 25 juin 2003 à Saint-Pierre pour réclamer le retrait du plan Fillon sur les retraites et obtenir l’ouverture de nouvelles négociations », de rappeler l’Echo des Caps du 30 mai 2003. On imagine le désarroi de nos gouvernants parisiens. Si les danseuses de la République se mettent à marcher elles aussi, c’est bien que ça doit être de plus en plus glissant sur le plancher des vaches.

En attendant Raffarin et consorts continuent de nous faire marcher. Pas question de reculer ! La retraite à soixante-huit ans, rien de tel pour faire des éconocroques. Y’en aura bien une flopée pour s’en aller les pieds devant avant l’ultime mise à pied remboursable. Tout bénef pour les Caisses ! Ouais, mais tout ça c’est pour nos pieds ! de réaliser les cocus de l’an III. C’est bien fait pour vos pieds ! de clamer un jospinien.

Et Raffarin, le pro de la paluche, de découvrir, devant son écran de télé, le plaisir nouveau des pieds en bouquet de violettes.

Henri Lafitte, Chroniques insulaires
1er juin 2003