Le marquage au sol fait peau neuve ces jours-ci à Saint-Pierre. On pouvait voir les équipes de la Direction de l’Equipement s’activer en divers lieux à repeindre ce que l’hiver s’entête à effacer. Touche supplémentaire pour que l’île revête ses meilleurs atours, malgré les trop nombreuses chaussées abîmées, ou tout bonnement défoncées. Souci d’une meilleure sécurité routière également, alors que l’orée de l’été est propice aux accidents sérieux dans l’excitation du retour des beaux jours.
Depuis début mai, une petite révolution a été imposée dans les mœurs sans susciter de réactions particulières. Désormais la ceinture pour les passagers d’un véhicule automobile est obligatoire, à Saint-Pierre comme ailleurs et la mesure est appliquée docilement. Difficile parfois d’échapper au réflexe qui consiste à l’oublier. Mais on peut être surpris de ne repérer que rarement des contrevenants. Nouveau coup de canif à nos coutumes, diront les uns. La sécurité avant tout, diront les autres. La gendarmerie est vigilante si bien que chacun s’efforce de respecter le code de la route, bon gré mal gré. L’Echo des Caps accordait une place importante à la circulation routière dans son édition du 13 juin dans une interview avec le procureur de la République centrée sur « les contraventions ».
L’important n’est-il pas d’être conscient que l’Archipel ne nous met pas à l’abri des dangers de la route ? Trop de drames hantent aujourd’hui les mémoires. Sans doute auront-ils incité les automobilistes à modifier leurs habitudes plus facilement qu’on ne l’imaginait il n’y a pas si longtemps.
Henri Lafitte, 24 juin 2003